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jeudi 4 juillet 2013

Quand Hollande est vert, Batho coule


Pour avoir annoncé publiquement que le budget de son ministère en diminution de 7% était mauvais, Delphine Batho est virée !

le ministère de l'écologie doit supprimer 522 postes. Ce qui représente un affaiblissement de l'Etat dans sa fonction régalienne de police écologique.

Un coup de grâce pour la ministre, qui menait le débat sur la transition énergétique seule face à de puissants lobbys.

Dans un sondage du journal  "Le Parisien" la question posée est : François Hollande a-t-il eu raison de démettre Delphine Batho de ses fonctions ? Il y a eu 14591 votants.
 OUI      44.6 %     NON         55.4 % 
 
Pourtant il y a eu des antécédents. Les ministres Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et même Cécile Duflot avaient été critiques sur les politiques austéritaires de Ayrault. Montré du doigt comme étant le trublion du gouvernement le ministre du Redressement productif avait même dit à son chef  : « Tu fais chier la terre entière avec ton aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tu gères la  France comme le conseil municipal de Nantes ». Sa grossièreté à l'égard du premier ministre aurait dû lui valoir une mise à pied ou une éviction....
 

François Hollande a justifié mercredi en Conseil des ministres l'éviction de Delphine Batho par le fait qu'elle avait manqué, selon lui, au «principe majeur de solidarité gouvernementale», a rapporté la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.

En réalité si elle avait "manqué au principe majeur de solidarité gouvernemental" c'est sur la question du vote du budget et son éventuelle non-participation à ce vote que son limogeage aurait dû prendre fait.

C'est sans doute en raison de son franc-parler et à cause de son courage en politique, et parce que la politique n'aime que les femmes à genoux et dociles que Batho est coulée aujourd'hui.
En attendant les députés socialistes, dont la majorité absolue s'amenuise de semaine en semaine, ne suivent pas le gouvernement. La preuve en est qu'ils refusent de faire appliquer la proposition du candidat Hollande sur le cumul des mandats, quand ils ne rechignent pas à être transparents sur leur patrimoine immobilier ou financier (il est vrai qu'en la matière, l'exemple vient de très haut et de très loin !).

Le gouvernement n'a toujours pas de ligne claire. Au-delà de la critique du budget formulée par Delphine Batho, quelle est la cohérence d'une équipe gouvernementale composée de Valls et Duflot ?  Pinel et Pellerin ? Belkacem et Touraine ?

Hollande semble avoir composé son gouvernement comme il gérait le PS : avec finesse. L'équilibre instable est désormais un château de cartes. Batho partie, c'est l'édifice qui s'écroule, sans parler de la promesse de parité qui vole en éclats. Seule une dissolution pourrait contribuer à sortir la France du mauvais pas dans lequel le gouvernement Ayrault s'évertue à l'y plonger.

L'écologie devrait être la priorité nationale, et ce n'est pas avec son remplaçant que les choses vont changer !

Et les turpitudes de la première Dame de France ? Quant-est-ce qu'il la vire ? !

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