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mercredi 13 juin 2012

On fait quoi dimanche 17 juin ?

La vague rose et bleu marine n’a pas déferlée sur la France contrairement à toutes les prédictions journalistiques et statistiques.
Le vote des électeurs ne fait que renforcer  le message donné lors des deux tours : renvoyer Sarkozy et sa politique néo-libérale.
 Mais personne n’est dupe sur la suite : le changement ce n’est pas (encore) pour maintenant ! D’autant que le massacre de nos acquis sociaux est lourd…
Avec près de 43 % toutes classes confondues (contre 35 % en 2002 et 39 % en 2007 au premier tour), on voit qu’une partie du peuple, principalement les couches populaires (53 % de la population), s’est mobilisée contre Nicolas Sarkozy et sa politique pour ensuite s’abstenir aux législatives…
Dimanche 17 juin ce sera peut-être et sans doute encore plus net ! Le taux d’abstention risque d’être encore plus fort.
Malgré cette bouderie collective des urnes (issues essentiellement des couches populaires employés/ouvriers), le PS-EELV obtiendra sa majorité absolue, devenant seul maître à bord pour appliquer la politique de son choix.
Mais nous savons bien au Front de Gauche qu’ il ne suffit pas que la gauche gagne les élections. (même si nous souhaitons la victoire de la gauche le 17 juin en France, faut-il le rappeler !même si cela coûtera cher à nos militants de mettre un bulletin PS dans l’urne, tant nous avons été méprisés -rappel des propos de Martine Aubry qui faisant allusion au Front de Gauche dit « nous n’avons pas besoin d’EUX !! »),
 Il faut rompre avec les politiques antisociales et austérités en Europe, ces politiques antidémocratiques et ces politiques d’alliances internationales antilaïques et de soutien aux intégrismes religieux. La crise n’est pas un banal vent du Sud : c’est une tempête annoncée et ce n’est pas avec un capitaine de pédalo (et toc) que nous pouvons avoir confiance pour mener la bataille.
La BCE ne pourra pas malgré les milliards injectés aux banques privées qui prêtent ensuite à des taux indignes à la Grèce, l’Irlande, le Portugal à l’Espagne, et bientôt l’Italie… tous ces prêts n’ont absolument pas réglé la crise des liquidités pour l’économie réelle, et ne règlera jamais les dégâts engendrés par les politiques néolibérales de gauche ou de droite.
Le PS –EELV s’est bien gardé de parler de la crise et d’aborder la question centrale des politiques d'austérité en Europe. D’ailleurs il n’y a pas eu de véritable campagne nationale ! PS -EELV se contentant d’appeler à soutenir Hollande en lui obtenant une majorité forte à l’assemblée Nationale.
Vote légitimiste donc pour ce 1er tour. Avec une représentation parlementaire qui sera très éloignée des véritables rapports de force électoraux.
Les 2 à 3 années qui s’annoncent, seront sans échéances électorales. Ce sera pour nous le temps de la consolidation de notre toute jeune force politique (Parti de Gauche) et de notre mouvement Front de Gauche avec toutes ses composantes. Je rappelle –et cela fait du bien !-que le FDG est en progression continue : En dehors de la présidentielle (quasiment 4 millions de voix) , le FdG avait fait 1 million de voix aux Européennes de 2009 ; 1,1 aux régionales ; 1,7 aux cantonales si on projette les résultats à l'échelle nationale ; 1,8 million à ces législatives.
Nous ne devons pas nous démobiliser. Nous devons continuer à avoir la lutte contre le néolibéralisme dans notre ligne de mire, Le capitalisme et le fascisme sont nos principaux adversaires. Nous ne nous trompons pas. C’est notre ligne politique de fond.

Il n’est pas question à aucun moment, jamais, de devenir un nouveau satellite du PS et rejoindre la marmaille EELV, MRC, PRG et stopper net la politique de rupture envers le néolibéralisme.
C’est loin d’être une posture politique ! Comme ces « amis là » le prétendent lorsque nos quelques élus PG (dont moi !) prennent position. Mais c’est bien une nouvelle manière d’envisager l’engagement politique. La gauche de gauche n’est plus crédible si elle pense qu’elle peut marquer sa différence sur le fond des sujets traités sans également repenser sa stratégie et donc la façon dont elle intervient. La priorité n’est pas de convaincre le gouvernement et ses fans-clubs  d’idées meilleures. 

La priorité et de ramener à nos idées le peuple ! La tâche sera rude pour reconquérir un électorat perdu,  
Il faut armer politiquement le peuple et donc commencer par s’armer soi-même.
Cela passe par l’ÉDUCATION POLULAIRE, le maillage du territoire, une écoute active de nos citoyens partout sur le territoire. On ne change pas la ligne politique de fond, on définie une stratégie politique ! 

Et pour dimanche 17 juin, je mets un bulletin pour battre la droite populaire de Libourne !