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samedi 9 mars 2013

Accord PS/MEDEF : TRAHISON en Gironde

 Manifestation du 9 mars 2013 devant la permanence de Florent Boudié

Une cinquantaine de représentants associatifs, politiques et syndicaux en colère se sont réunis ce matin devant la porte close et la permanence étrangement vide de Florent Boudié député PS de la 10ème circonscription..Aucun ne s'est étonnés de l’absence du Député Florent Boudié. Le député a été l'un des premiers signataires de l'ANI, dit accord Medef/PS...
Le Front de Gauche, le Parti de Gauche, le PCF, Alterlib' et Ul CGT, FO se sont retrouvés samedi 9 mars à 10h matin devant la permanence pour dénoncer l'accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier, ou « accord emploi », signé par le patronat et certaines organisations.
Cet accord dit de sécurisation de l’emploi, devenu sous la pression du MEDEF l’accord pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité, a été signé le 11 janvier 2013 entre les organisations patronales et trois syndicats représentant 38 % des salariés.
Le 11 janvier 2013, les organisations patronales et les syndicats jaunes CFDT, CGC et CFTC ont signé un Accord National Interprofessionnel (ANI) qui représente une attaque sans précédent contre les acquis des luttes salariales et l’intérêt des travailleuses et travailleurs.
Au nom de la «sécurisation de l'emploi», cet accord ne sécurise que les licenciements pour patro­nat, et géné­ra­lise la pré­ca­rité. 
 
Il pré­voit en effet :

la pos­si­bi­lité pour le patro­nat d’impo­ser la baisse des salai­res et l’aug­men­ta­tion du temps de tra­vail pen­dant deux ans dans le cadre d’un accord de « main­tien de l’emploi »(sic).  la pos­si­bi­lité pour le patro­nat de muter de force les tra­vailleurs et tra­vailleu­ses sur un autre poste ou à n’importe quel endroit du ter­ri­toire si un accord d’entre­prise le permet.  la réduc­tion du délai qu’ont les sala­riées pour récu­pé­rer les sommes qui leur sont dues aux prud’hommes, celui-ci pas­sant de 5 ans à 3 ans.
De plus les délais pour contes­ter un licen­cie­ment économiques seraient rame­nés à 12 mois au lieu des 24 mois actuels.  la for­fai­ti­sa­tion des indem­ni­tés prud’hom­ma­les, ce qui revient à pla­fon­ner les indem­ni­tés accor­dées aux tra­vailleu­ses et tra­vailleurs.  la mise en place d’un soi-disant « CDI Intermittent », impo­sant la flexi­bi­lité et pri­vant les sala­riés d’un accès aux allo­ca­tions chô­mage lors des pério­des non tra­vaillées.  le plus gran­des faci­li­tés pour pro­cé­der à des licen­cie­ments économiques col­lec­tifs (plus de contrôle admi­nis­tra­tif préa­la­ble et de pro­cé­du­res préa­la­bles d’exper­ti­ses et d’infor­ma­tion per­met­tant aux tra­vailleurs et tra­vailleu­ses d’avoir plus de temps pour s’orga­ni­ser et se mobi­li­ser, plus d’obli­ga­tion de recher­che de reclas­se­ment pour les patrons).
Les pré­ten­dues avan­cées de cet accord sont de la poudre aux yeux ! Il aura pour consé­quence la pré­ca­rité comme norme géné­ra­li­sée dans le monde du tra­vail, un immense retour en arrière. Dans ce contexte de crise capi­ta­liste, le patro­nat fait tout pour ren­for­cer sa posi­tion face aux tra­vailleu­ses et tra­vailleurs Le gou­ver­ne­ment socia­liste a annoncé son inten­tion de trans­crire dans la loi les dis­po­si­tions de l’accord, démon­trant une nou­velle fois que l’État est au ser­vice du patro­nat, quelle que soit la cou­leur poli­ti­que des gou­ver­nan­tEs.

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